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Chuchotements burlesques

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Musical Theatre for Trio and One Actor

50' | 2010/2022 | Commission of gmem-CNCM-marseille

SCORE PREVIEW

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Instrumentation
Musical theatre for one actor, two percussionists, one accordionist and motion capture device (electronics)

Duration

50 minutes

Commissioned by 
gmem-CNCM-marseille

Coproduction of

gmem-CNCM-marseille  and CIRM


Date and place of composition 
2018/2019, Paris, Marseille, Nice

Revised in 2020

Premiere
18 November 2019, Marseille, France 
Festival Les Musiques
Trio K/D/M, Bruno Boulzaguet

Premiere of the new version

17 January 2021, deSingel, Antwerp, Belgium

HERMESensemble, Bruno Boulzaguet

Centre Henri Pousseur (electronics)

Text

Henri Michaux


Computer Music Designer 
José Miguel Fernández

Patrick Delges (new version)

Gloves

Thomasine Barnekow

Technical details 
Stereophonic, Motion Sensors

Publisher

Artchipel

Links

Hybrid Score

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Synopsis

Michaux est un poète qui fait de la musique à travers la poésie. Pour lui les mots sont des éléments d’une composition musicale. Il dessine sa musique. À travers un monodram rituel, Michaux, un personnage à trois facettes, sous l’effet des hallucinogènes, se met en dialogue avec lui-même et amène le public à s’immerger dans son univers poétique, à ls fois musical et pictural.

Note

Ce projet est né de la rencontre entre le compositeur Alireza Farhang et le Trio KDM avec le désir de créer une œuvre musicale scénographiée inspirée des textes et dessins d’Henri Michaux. Pour ce projet, Alireza Farhang poursuit sa recherche sur l’écriture musicale par le geste audio et physique et les possibilités qu’offrent les nouvelles technologiques : Un accordéoniste et deux percussionnistes équipés des capteurs de gestes, et jouant les instruments tantôt réels et tantôt virtuels, se mettent en dialogue et interagissent avec les sons et les images produits par l’ordinateur.

“Ne m'étant pas enfant prêté à jouer avec le sable des plages il m'est venu hors d'âge le désir de jouer et présentement de jouer avec les sons.”

Chuchotements burlesques est une œuvre qui réunit le son, la lumière, l’image, la parole et le geste audio et physique autour de la musique. Le processus de création de l’œuvre s’effectue de manière organique. L’œuvre est donc dotée d’une souplesse formelle qui s’adapte à des situations scéniques variées. Grâce aux recherches effectuées sur la représentation graphique du son et de la musique, une notation graphique et hybride a été conçue afin de permettre aux artistes de différentes disciplines artistiques d’établir un rapport intuitif avec la lecture de la partition musicale. Les vastes possibilités qu’offrent les nouvelles technologies donnent à la pièce une dimension plus large qu’un simple concert. Dans la composition de Chuchotements burlesques les intentions musicales sont fondées sur des expressions extra musicales où le geste physique et visuel a une place importante. Inspiré par les poèmes et les dessins d’Henri Michaux et de Bijan Elāhi, ce projet transdisciplinaire est une tentative où la frontière entre la musique, la littérature, la peinture, le théâtre et la chorégraphie est estompée. L'œuvre peut être se présentée en diverses versions, dans chacune d’elles une forme artistique est dominante.

ResMusika :

Chuchotements burlesques du compositeur Alireza Farhang, conçu pour comédien, accordéon, deux percussionnistes, et électronique en temps réel, est un projet transdisciplinaire – du théâtre musical, nous dit-il – présenté ce soir dans sa nouvelle mouture d’une durée de cinquante minutes, soit vingt-cinq de plus que le projet initial bouclé avant le confinement. L’œuvre est inspirée par les textes et les dessins d’Henri Michaux et de Bijan Elähi, où voix parlée et chantée, gestes vus et entendus, lumière et sons interfèrent au sein de l’espace de jeu. Les costumes sombres des trois musiciens (de la main du compositeur !) sont rehaussés de bandes jaunes fluorescentes pour mieux montrer le geste, les gants noirs aux doigts tentaculaires du comédien (et metteur en scène) Bruno Boulzaguer rappelant quant à eux les accessoires de la percussion.

Musique de l’intime et du sensible. Le désir du compositeur est d’évoquer et de suggérer des états poétiques, entre son et sens, réalité et virtualité, dans l’ambiguïté qu’autorisent les ressources des nouvelles technologies : de fait, les mains des deux percussionnistes (HERMESensemble d’Anvers) ainsi que le corps du comédien sont équipés de capteurs permettant l’interaction du geste et du son (voire de la lumière) chez les musiciens, de la voix et de son traitement en direct pour le comédien. Ainsi, sans renoncer au sens du texte de Michaux, Farhang le fait entrer dans le domaine du son. L’accordéon, celui d’Anthony Millet, n’est soumis à aucun traitement. Son rôle est central, sorte d’interface entre les sets de percussion et la source électronique conviant ce soir Patrick Delges aux manettes. Attentif également aux mots du comédien, au plus près de leurs accents qu’il répercute dans l’univers du sonore, Anthony Millet donne lui aussi de la voix, tout comme ses partenaires percussionnistes. L’un des deux est mis en vedette sur le devant de la scène, déclenchant des sons sur des instruments virtuels sous la seule impulsion de ses gestes distribués dans l’espace.

Sur l’écran en fond de scène défile la partition graphique de la composition, un premier jet, précise le compositeur, donnant à voir l’orientation du mouvement et l’organicité des composantes dans une trajectoire dont il soigne la fluidité des événements et la dramaturgie : tel ce coup d’éclat de la cymbale tournante au terme d’un long solo de percussion. Elle libère la résonance et impose le silence sur lequel revient la voix du comédien dans l’une des plus belles séquences (« Pourquoi faut-il que je compose ? ») liant avec finesse et sophistication, l’électronique aidant, les temporalités du texte et de la musique dans un flux théâtral des plus réussis.

Saluons l’engagement et la réactivité d’une équipe fort bien soudée, sur scène comme à la console (le compositeur fait tourner le patch !) pour mener à bien ce projet exigeant, deuxième pièce d’une série intitulée « L’espace du dedans » dont Alireza Farhang nous invite à pénétrer le mystère.

https://www.resmusica.com/2022/02/28/festival-manca-2022-la-vitalite-de-la-creation-au-cirm-de-nice/

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